« Le Processus Hoffman est un peu mon adn psychothérapeutique »

Avr 24, 2025 | 33 anniversaire Hoffman France

Le Dr Katrin Reuter nous parle de la force du Processus et du parcours qu’elle a suivi jusqu’à la direction de l’Institut.

Pour commencer, peux-tu nous rappeler en quelques mots ce qu’est le Processus Hoffman ?

Je décrirais le Processus Hoffman avec deux mots : libération et réconciliation. C’est un parcours de libération et de réconciliation. Pourquoi libération ? Parce qu’il s’agit de se défaire d’anciennes chaînes, de liens qui nous retiennent au passé. Pourquoi réconciliation ? Parce que c’est un processus de réconciliation avec nos origines, avec nos parents si on le souhaite, mais surtout avec soi-même. Cette réconciliation mène à une connexion plus profonde avec soi-même. Je pense que c’est le but ultime de ce travail.

 

Avant que tu nous en dises plus sur ces deux notions, peux-tu nous parler de ta propre expérience au sein de l’Institut Hoffman ? Comment ce processus est-il entré dans ta vie et comment, au fil des années, en es-tu venue à diriger cet institut ?

J’étais très jeune, 23 ans environ, lorsque j’ai rencontré Bob Hoffman, le fondateur de cette approche, qui commençait alors son travail avec ses équipes en Europe. C’est lui qui m’a beaucoup poussée à m’y investir, car à cet âge, j’étais très jeune, je ne savais pas vraiment où j’allais.

J’ai eu la chance de l’accompagner dans plusieurs processus en Allemagne et plus tard en Espagne. À l’époque, je n’étais pas encore mûre, mais j’étais fascinée. Je me retrouvais plongée dans un travail qui était en train de fleurir, surtout en Allemagne et dans d’autres pays. C’est comme si j’absorbais tout, sans complétement comprendre ce que je vivais. Mais je percevais la puissance de cette approche, de ses valeurs et de sa vision, notamment aussi à travers de Bob Hoffman lui-même.

Parfois, je me retrouvais simplement à conduire Bob Hoffman d’un point à un autre, j’étais son chauffeur, et il me racontait des anecdotes. C’était un homme à part dans la relation personnelle, un Américain, drôle, un personnage très intuitif, qui travaillait beaucoup avec son ressenti. Il était très loin de l’image du « grand maître spirituel » que l’on pourrait imaginer.

Ce travail, au départ, tu ne l’as donc pas fait uniquement en tant qu’observatrice ?

Non, pas du tout ! J’ai suivi moi-même le Processus Hoffman à un jeune âge. Cela m’a beaucoup aidée. J’avais un rapport compliqué avec mes parents, notamment ma mère, qui avait pourtant contribué à introduire cette méthode en Europe. J’étais curieuse et en même temps en recherche de repères, car je n’avançais pas dans mes études, je ne savais pas où j’allais.
J’ai donc participé à un Processus Hoffman en Espagne. Et de là, tout s’est enchaîné sans que ce soit prévu. J’ai commencé à faire partie de ce mouvement, et à apprendre sans me rendre compte que j’apprenais. J’aime dire que le Processus Hoffman est un peu mon ADN psychothérapeutique. Par la suite, j’ai fait des études de psychologie et de psychothérapie, mais tout cela s’est développé sur la base de ce que j’avais déjà vécu avec cette approche.

À quel moment es-tu devenue un membre à part entière de l’Institut Hoffman ?

C’est un processus qui s’est fait progressivement, j’ai commencé à apprendre beaucoup sans le savoir. Je n’avais pas appréhendé l’ampleur de ce travail nutritif et transformatif, mais cela me fascinait.
Ensuite, pendant plus de quinze ans, j’ai travaillé dans le domaine clinique et scientifique, dans un contexte universitaire, tout en continuant à travailler avec le Processus Hoffman. Vu d’aujourd’hui, j’ai l’impression que c’est le Processus Hoffman qui ne m’a jamais lâchée, même si par moment il n’était pas facile de concilier ces deux mondes avec des besoins et des buts très différents.
J’ai ensuite décidé d’aider ma mère à l’Institut Hoffman en France. Entre-temps, j’ai suivi des formations de psychothérapeute et exercé dans un cadre purement clinique. Mais c’est lorsque j’ai créé la première formation pour futurs praticiens du Processus Hoffman en France que j’ai pris conscience de la génialité et de la profondeur de cette méthode. C’est à ce moment-là que j’ai vraiment commencé à réfléchir beaucoup, à pouvoir intégrer le processus avec tout ce que j’avais appris à l’université. Conceptualiser ce travail m’a aussi aidée.

Plus tard, les attentes du monde scientifique et universitaire ont cessé de répondre à mes aspirations. Je voulais me consacrer pleinement au travail direct avec les personnes. J’ai donc cofondé un cabinet avec des collègues, et progressivement, mon travail autour du Processus Hoffman et du développement personnel est devenu central.

 

Que peut-on attendre du Processus Hoffman dans sa vie quotidienne ? Pourquoi avons-nous tous quelque chose à régler avec notre enfance ? Pourquoi le Processus Hoffman est-il aussi puissant en termes de progrès et de prise de conscience ? Katrin Reuter vous explique tout dans la suite de cette interview, à lire prochainement..

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