LA VIE DE BOB HOFFMAN, CRÉATEUR DU PROCESSUS
Bob est né le 5 septembre 1922 à Buffalo, de parents ukrainiens juifs qui ont émigré adolescents aux États-Unis pour échapper à la pauvreté. Cinquième d’une fratrie de six enfants, ses premières années sont difficiles car il grandit dans un environnement pauvre avec une mère stricte qu’il craint et un père absent.
À l’âge de 8 ans, son père, blessé par un cheval, perd une partie de ses facultés mentales, ce qui l’empêche de travailler et qui aggrave la pauvreté dans le sein de sa famille. Recevant peu d’affection, il lutte pour se faire voir, pour être approuvé, pour se frayer un chemin dans la vie et, sans formation scolaire, il devient tailleur.
En 1945, à l’âge de 22 ans, il épouse Laureen, une belle jeune femme de 20 ans qui est fière de ressembler à Liz Taylor. Michael, le fils unique du couple, naît en 1947. C’est un garçon timide et malentendant.
La conscience des blessures de l’enfance
Après le décès de sa mère, il découvre en lui un énorme potentiel intuitif qu’il développe peu à peu. En janvier 1967, Bob commence un travail intérieur, guidé intuitivement par un psychanalyste, le Dr Fisher. En revenant sur les pas de son enfance, il comprend que la négativité transmise par ses parents trouve son origine dans leur enfance, en lien avec leurs propres parents. La compréhension profonde de ce fait le conduit à la compassion et à l’amour pour eux. Ils sont responsables mais pas coupables !
Cette révélation transforme profondément sa vie et l’incite à aider d’autres personnes à suivre ce même processus au cours de 8 séances individuelles de 2 heures. Il utilise dans sa démarche sa capacité de clairvoyance pour offrir à ses clients des images de leur enfance. Cette « thérapie psychique » (Ernest Pecci) va se transformer au fil du temps.
La contribution de Claudio Naranjo au Processus Hoffman
Avec l’aide de nombreux collaborateurs, dont Claudio Naranjo, psychiatre formé à Harvard, disciple et successeur du créateur de la Gestalt-thérapie Fritz Perls, qui plus tard introduira également l’ennéagramme dans la culture occidentale, ce travail devient le « Fisher-Hoffman » puis le « Processus Hoffman » tel que nous le connaissons aujourd’hui. D’une pratique individuelle, ce travail évoluera vers un travail en groupe sur une durée d’une semaine.
Manquer d’amour, se sentir indigne d’être aimé
La vie de Bob est animée par une grande mission et une conviction profonde : il nous est possible de nous libérer de la soumission ou de la rébellion à l’égard de nos parents pour enfin écouter notre propre voix intérieure. Bob nous invite à un voyage initiatique, du passé vers le présent, du désamour vers l’amour. Dignes d’aimer et d’être aimés, nous pouvons alors vivre pleinement le présent sans le poids du passé.
En 1973, on lui diagnostique un cancer de la vessie. Il se retire à Puerto Vallarta au Mexique pour mourir en paix, laissant le Processus en Californie entre les mains de personnes de confiance. Survient alors une renaissance et, laissant de côté l’inquiétude autour du cancer, il reprend en main le destin de sa vie et du Processus.
Il consacre alors les 30 dernières années de sa vie à développer et à diffuser dans le monde ce génial travail de transformation. Il nous quitte le 7 août 1997.