programme SAT : « le cœur du réacteur, c’est d’accepter la réalité, accepter la vérité »

Juil 2, 2025 | 33 anniversaire Hoffman France, SAT, Témoignages

Véronique et Yves de L’Isle nous ont raconté précédemment comment le Processus Hoffman a changé leurs vies personnelles mais aussi renforcé leur couple. Après ce premier séminaire suivi en 1992, ils ont décidé de suivre le SAT en 2010 pour travailler plus profondément sur leurs rapports aux autres et leurs interactions sociales.

Dans cette interview réalisée par Céline LANUSSE, journaliste indépendante, ils nous expliquent en quoi ces deux programmes sont complémentaires.

Améliorer ses relations sociales

Pourquoi avez-vous choisi de suivre ces deux programmes ? Parce que vous avez fait le Processus Hoffmann puis le SAT…

Veronique : Le Processus Hoffman m’a permis un retour vers moi-même, une rencontre intime avec ce que je suis en profondeur. Tandis que le SAT m’a donné des clés pour comprendre mes interactions avec le monde, la manière dont je me positionne dans mes relations sociales. Les deux approches sont liées : elles s’entrelacent, se répondent, et ensemble, elles m’ont aidée à construire une forme de sécurité intérieure, à asseoir mes repères.

Yves : Le Processus permet de revisiter son enfance, de prendre conscience des croyances que nous avons forgées à partir de notre histoire. Et cette prise de conscience, c’est déjà un immense cadeau. Cela ouvre aussi un espace de compassion envers nos parents, eux-mêmes pris dans leurs conditionnements. Je repense souvent à cette image : celle d’une chèvre attachée à son piquet, qui ne broute que l’herbe autour. Elle ne voit pas plus loin. Le SAT (Seekers after Truth), lui, porte bien son nom : il nous invite à rechercher la vérité. Cela exige du courage, celui de se voir tel que l’on est, sans fard. Cela implique de ne plus se mentir, d’affronter la réalité, même si cela vient égratigner notre ego

 

« Ces deux thérapies nous ont amenés à avoir toujours été vrais l’un et l’autre »

Est-ce que l’on pourrait dire que le fait que vous ayez suivi tous les deux le Processus Hoffman en 1992 puis le SAT en 2010 apporte une dimension supplémentaire, même individuellement ?

Yves : Nous nous le disons parfois : si nous n’avions pas fait cette démarche, nous serions probablement passés à côté de notre vie, nous serions passés à côté de l’un de l’autre déjà. Nous n’aurions pas bâti ce que nous avons bâti et nous serions dans les regrets. Là vraiment, cela a changé notre façon de voir la vie.

Véronique : Pour nous, c’est une conviction intime et profonde : si nous n’avions pas fait cette démarche, nous n’en serions pas là aujourd’hui et nous ne serions pas aussi bien dans notre vie. C’est incroyable ce que nous vivons, nous sommes comme deux jeunes gamins : on s’attend, on est deux jeunes amoureux.

Yves : Là, nous nous sommes rendu compte qu’être aimé, c’était à notre portée. C’était en nous, il suffisait de s’en rendre compte. Nous avons évolué tous les deux dans le partage et le dialogue, chacun donnant ses avis et ses critiques. Nous avons pris conscience de nos traits positifs et de nos traits négatifs et nous avons surtout réalisé notre complémentarité : Véronique, qui me modère avec ses doutes, qui est plus réaliste que moi, et moi qui suis plus léger, plus optimiste et je modère ses angoisses. Cela nous a permis de comprendre notre complémentarité et pourquoi nous avions été attirés l’un par l’autre.

 

« La grande force de ces méthodes, c’est ce sentiment de liberté que nous avions »

Est-ce que c’est cela qui fait la force et la pertinence de ces deux programmes ? Est-ce que c’est cette bienveillance ou cette sécurisation ? Est-ce que c’est autre chose aussi ?

La grande force de ces deux programmes, c’est ce sentiment de liberté que nous avons éprouvé tout au long du parcours. Il y avait un grand respect de nos thérapeutes, une absence de jugement. Nous pouvions nous livrer sans fard

 

Que diriez-vous aujourd’hui à des gens qui hésitent à suivre le processus Hoffman ou le SAT pour les convaincre de s’engager ou pour les rassurer quant à une éventuelle réticence

Véronique : Pour moi, tout part de là : accepter la réalité, embrasser la vérité. C’est le cœur du réacteur : nous sommes des chercheurs de vérité et je pense que le message principal est là. Et pour moi, le plus important, c’est chacun porte en lui des dons et talents, nous avons le devoir dans notre vie de les exprimer. C’est plus qu’un devoir, c’est une raison de vivre. Je n’ose pas dire de me réaliser, mais d’être sur le chemin de la réalisation moi-même et être en phase avec moi-même. C’est un chemin de vie, c’est un choix.

 

Est-ce que vous voudriez ajouter quelque chose pour conclure cet entretien ? Avez-vous pu témoigner de tout ce qui vous tenait à cœur ?

Véronique : En dehors de Karin et Katrin, c’est Cherif. Parce que j’ai découvert Cherif au SAT pour la première fois de ma vie. Lors d’une présentation, à un moment donné – nous étions à peu près 200-300 personnes, c’était énorme – ils ont appelé à venir sur la scène, à côté de Claudio, des Ennéatypes typiques. Et je ne sais pas pourquoi, je me suis levée, j’y suis allée. Moi qui ai peur de tout, je me suis retrouvée sur la scène. Et derrière moi, une âme merveilleusement bienveillante m’a mis la main sur mon épaule et m’a dit « Ne t’inquiète pas ». Je me suis alors retournée et j’ai vu cette bonté d’homme qui était Cherif. Et je me suis dit « Allez, tu y vas ». Aujourd’hui, Cherif est devenu une force incontournable du Processus Hoffmann. Et pour moi, Karine, Katrin, Cherif, ce sont les trois doigts d’une même main.

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