Témoignage Processus Hoffman France : Anne-Marie PERRI, Directrice du Collège Romand en Suisse Romande, Formatrice et coach

Fév 17, 2022 | Professionnels, Témoignages

Directrice du Collège Romand, Anne-Marie Perri est formatrice et coach de vie. Elle nous explique ce que le Processus Hoffman lui a apporté et comment cette expérience a changé dans sa vie.

 

Quelles ont été, à l’époque, les raisons qui t’ont motivée à venir au Processus Hoffman?

Les raisons qui m’ont poussée à y aller étaient d’abord professionnelles. Dans quel sens et pourquoi ? Pour y répondre, permettez-moi de vous expliquer pour commencer comment j’ai connu le Processus Hoffman et comment j’en suis devenue si convaincue.

C’est lors d’une séance de travail à Bruxelles qu’un partenaire d’affaires m’a fait part avec enthousiasme du chemin que lui-même avait parcouru après avoir participé au Processus Hoffman. Il était passionné mais aussi apaisé et sentait le besoin de faire la paix même avec de vieilles histoires. Tout de suite, j’ai été attirée par la possibilité d’y participer. Mais c’est en réalité à mon
époux qui vivait une période pas simple que j’ai proposé de le faire, ce qu’il a accepté rapidement.
Ce qui a été très surprenant pour moi à son retour après sept jours de processus c’est que quand il a passé la porte, là devant moi, se trouvait l’homme que j’avais décidé d’épouser mais qu’avant j’avais de la peine à rencontrer au quotidien.
J’ai eu le bonheur de retrouver mon mari qui vivait pleinement et librement ses valeurs et les qualités que j’aimais et j’appréciais et qui, avant son processus, étaient si complexes à vivre par les limites que lui imposaient son histoire de vie affective, liée particulièrement à son enfance.
Cela m’a confortée dans la conviction que ce processus était unique en son genre par la rapidité et par la profondeur du changement qu’il permettait et qu’il était possible de faire un travail en profondeur et de nous libérer de certaines de nos croyances limitantes, car nous sommes vraiment bien plus que l’empreinte d’un vécu ou d’une culture familiale.

Étant la directrice d’un Centre de formation pour adultes dans lequel nous formons de futurs coachs et thérapeutes, j’étais consciente que la capacité à accompagner les autres dans leur développement personnel passe d’abord par un travail sur soi et son histoire de vie afin d’éviter les transferts ou les zones d’ombre.

 

Qu’est-ce que tu cherchais ?

Je cherchais la certitude, par l’expérience, que c’était vraiment approprié pour les futurs professionnels formés dans notre institut, le complément idéal aux formations que nous dispensons. Nos formations sont très complètes, certes, et permettent d’acquérir un grand savoir-faire et aussi un beau savoir-être.
Néanmoins, suivre le Processus Hoffmann pour un coach ou un thérapeute, c’est lui permettre de devenir complet par un travail approfondi sur soi et sur sa propre biographie affective, d’en savoir autant sur lui-même qu’il en sait sur son métier.
Je suis intimement convaincue qu’on peut seulement accompagner les autres quand on est libéré des empreintes de sa propre histoire, histoire ayant favorisé des croyances qui sont souvent des freins à une pratique vécue avec assurance.
Être un coach ou un thérapeute, c’est davantage qu’appliquer un fil rouge, c’est être « ici et maintenant », libre et disponible afin d’offrir une écoute et une présence de qualité. Ma propre expérience m’a appris que pour vivre cet accompagnement de qualité, il faut pouvoir accueillir l’autre en étant soi-même libéré de ses propres fantômes.

 

Quel a été le bénéfice dans ta vie, ton travail, avec ta famille… ?

Beaucoup plus que je ne l’avais pensé au départ, ayant plusieurs années de développement personnel, je me disais que j’avais fait le tour de mon histoire. L’expérience que j’ai faite fut tout autre. J’ai pu travailler en profondeur avec mon histoire familiale et, comme tant d’autres, il y avait de quoi faire. Toute mon histoire familiale a pris sa juste place dans le paysage de ma vie. Mon
histoire est devenue aujourd’hui une force qui me permet d’avancer, un socle qui me donne la conviction que, quoi qu’il arrive, je m’en sortirai toujours.
J’ai trouvé une plus grande paix intérieure qui a influencé ma capacité à être un bon compagnon pour moi-même et à améliorer mes relations.
Avec mes parents, j’ai atteint une compréhension plus sensible de leurs qualités et leurs limites. J’ai pu ainsi développer une nouvelle tendresse pour eux et une présence bienveillante, particulièrement pour mon père lors de l’accompagnement jusqu’à son décès. Aujourd’hui, je continue de le faire pour ma mère.

Le travail accompli durant le Processus Hoffman m’a permis d’être avec eux « ici en maintenant » au présent, sans revenir sur le passé, puisque le processus m’a permis de l’intégrer et lui donner du sens. Le Processus m’a permis de développer une réelle compassion pour mes parents et pour leurs états d’âme dans leurs vieux jours quand les forces les quittent et qu’il ne leur reste plus que les souvenirs et aussi tant de regrets. Dans ces moments, ils ont juste besoin d’une présence aimante et qu’on leur dise : « Je t’aime ».

Cette capacité à être relié avec mon « Moi essentiel » m’a apporté une plus fine compréhension dans la relation avec mes enfants. J’ai renforcé ma conviction que je ne peux les accompagner que par un exemple congruent entre ce que je leur enseigne et ce que je fais.
Malgré mon grand besoin de les protéger, aujourd’hui, c’est évident que les accompagner, c’est leur permettre de faire leurs propres expériences et de les laisser grandir à travers elles.
Une nouvelle conscience de ce c’est que donner le meilleur de moi-même en tant que maman.
Leur démontrer ma confiance en eux, en leurs capacités et ressources à trouver leur route et d’accepter paisiblement que ce ne soit pas forcément celle que je voulais pour eux.

Dans le cadre de mon travail, le processus m’a apporté un alignement entre mes valeurs et la force de les vivre. C’est là que j’ai pu voir le plus grand changement. Si en famille, quoi qu’il se passe, nous savons que l’amour demeure et cela me donne toujours la liberté d’agir parce que l’amour qui nous lie ne peut être mis en cause, c’était différent pour moi dans le contexte professionnel.
Avant le processus, il y avait toujours un calcul, si je fais ceci au cela, qu’est-ce que le client allait penser… Allait-il toujours m’aimer ? Oui, le calcul se passait à ce niveau-là, un besoin de reconnaissance de la part de l’autre, une confusion à l’intérieur de moi de ce que je faisais et le pourquoi je le faisais, ce qui me poussait parfois à justifier le pourquoi du comment. C’était fatiguant et cela m’empêchait de donner le meilleur de moi-même et parfois cela déstabilisait ma propre
conviction intérieure sur ce que je devais faire ou dire. L’authenticité et l’honnêteté sont des valeurs qui ont toujours régi ma vie. Aujourd’hui, le processus leur a donné une nouvelle dimension, car je suis libre et j’accepte avec respect que les autres puissent penser différemment et ne soient pas d’accord avec moi.
Dès mon retour, ce calcul n’avait plus sa raison d’être, car depuis, « Je suis » et je suis ainsi encore mieux au service de mes missions.
Dans le cadre de notre centre de formation qui prépare des futurs professionnels, la liberté que j’ai
aujourd’hui dans mon accompagnement me donne une force de leur faire part de tout ce qui est important pour eux, leur carrière, leur développement personnel, avec respect certes mais sans aucune condescendance, car leurs progrès me tiennent à cœur et je suis intimement convaincue du présupposé de la PNL « que nous avons tous les ressources en nous pour changer et atteindre nos objectifs ». Donc je le vis.

En conclusion, aujourd’hui, je suis pleinement engagée dans mon enseignement parce que je n’attends rien pour moi-même. Ce qui est vraiment important, c’est que les participants puissent tirer le meilleur de chaque étape de leur parcours. Ce qui me remplit, c’est de les voir évoluer et s’épanouir.

 

Qu’est-ce qui fait que tu continues à être intéressée par la méthode Hoffman ? Comment as-tu gardé tu le lien avec l’Institut ?

Hoffman France est une organisation que je connais et que je peux recommander. Comme déjà expliqué plus haut, c’est un processus qui permet de faire très rapidement un travail en profondeur sur soi. Donc, pour les personnes qui se préparent à devenir des professionnels de
l’accompagnement de l’humain, le travail personnel qui se fait en seulement une semaine est exceptionnel et équipe à être soi-même, authentique, en connexion avec son « Moi essentiel ».
J’aime recommander le processus aux participants de nos formations chaque fois que je me rends compte que cela peut faire une différence importante pour eux. C’est une joie de recevoir leurs retours et de constater à quel point cela les a aidés et a changé leur vie tant privée que professionnelle.
C’est pour cette raison que nous organisons chaque année une soirée d’information dans notre Centre de formation en Suisse et que nous mettons à disposition des informations très complètes sur notre site internet. En cas de doute, « Est-ce que c’est vraiment pour moi ? » ou « Est-ce le bon moment ? », nous organisons un entretien gratuit avec un responsable de l’Institut Hoffman.

 

À ton avis, quels sont les éléments importants et originaux du Processus ?

Ce que j’ai particulièrement apprécié, c’est tout le chemin que nous pouvons faire avec notre enfant intérieur et à quel point nous pouvons prendre soin de lui et le rassurer. C’est une expérience unique et très constructive.
Le processus est très complet, original par son approche et on y trouve plusieurs techniques reconnues rassemblées dans un cheminement logique qui nous permet d’avancer en découvrant chaque jour des choses sur nous et nos perceptions, et souvent, une nouvelle manière d’organiser les choses et comment leur donner du sens.
J’ai particulièrement aimé toute l’approche métaphorique créée par des décors très bien présentés avec la musique appropriée et directe. On tombait dedans, l’effet y était et l’affect aussi. Du coup, l’expérience s’avérait forte et marquante, ce qui nous permettait de dépasser des seuils et de repartir avec des découvertes, de nouvelles convictions sur nous, nos capacités et les différentes possibilités de voir et vivre les choses. Nous ressortions de ces métaphores avec de profonds
apprentissages, libres et responsabilisés, voire résolus à prendre soin de nous ou peut-être d’une nouvelle manière.
Un autre point important est l’apport du groupe. Tout en profitant de leur présence, de l’entraide et de l’énergie du groupe, la confidentialité de notre histoire est respectée tout au long du processus.
Nous en parlons si nous voulons, nous sommes vraiment ensemble et vivons le processus côte à côte, mais chacun fait son propre chemin. Il va de soi que l’encadrement avant, pendant, voire après, d’une équipe de professionnels ayant de l’éthique et attentionnés, est rassurant et donne la force d’aller au bout de soi.

 

Est-ce que tu vois un lien entre la PNL et la méthode Hoffman ? Si oui, lequel ?

Difficile pour la PNListe passionnée que je suis de ne pas voir de liens. La méthodologie PNL est une méthodologie souple et flexible qui permet un grand nombre d’applications dans toutes sortes de domaines et la thérapie en est un. Comprendre le fonctionnement humain et s’adapter de manière fine aux autres c’est principe PNL et cette manière de faire est présente tout au long du processus, même si on sent qu’il y a une structure solide, la souplesse dans le parcours est toujours présente afin qu’on puisse faire notre propre chemin. Cette flexibilité et cette capacité d’adaptation se trouvent aussi dans le savoir-faire de l’équipe de professionnels qui nous accompagnent.
La PNL pour moi est aussi avant tout un art de vivre pour soi-même. Elle nous soutient à appréhender les événements, les expériences non par rapport à un pourquoi, ce qui nous rend souvent des victimes de notre passé sans choix. La PNL nous permet de visiter les situations sur
l’angle du comment, ce qui nous oriente à donner du sens aux événements et à aller vers l’action « ici et maintenant » dans notre présent. En utilisant ainsi différentes options, cela devient possible d’influencer le résultat, du coup notre avenir s’ouvre à davantage de possibilités, de façon responsabilisée et autonome. C’est le but par excellence du Processus Hoffman.
Bien sûr que le Processus Hoffman est parsemé de puissants « Ancrages » qui sont produits par l’intensité des expériences. Ceci marque un avant et un après dans notre existence, ce qui fait que le processus reste ancré et ce que nous y avons vécu influencera notre vie de manière consciente et inconsciente au-delà de nos espérances.
Il y aurait encore beaucoup à dire, mais je finirai par la présence de la philosophie de la PNL qui se retrouve dans les 10 « Postulats ». J’en citerai quelques-uns comme exemples : « Il n’y a pas d’échec, que du feedback », « Tout comportement obéit à une intention positive », « La carte n’est pas le territoire » et « Nous avons tous les ressources en nous pour changer et atteindre des objectifs ». Le processus est imprégné de cette attitude d’esprit. Une telle manière de penser ne peut que nous permettre d’expérimenter avec ouverture et curiosité. Ceci ouvre de très belles perspectives pendant et après le processus.

 

Pour quel genre de problématiques, thématiques, recherches personnelles recommandes-tu le Processus Hoffman ?

Si je m’adresse aux professionnels que nous formons dans notre Centre de formation d’adultes, je
dirais qu’ils peuvent s’appliquer à eux ou à leurs parcours les questions ou les affirmations suivantes :

  • Quand j’ai compris un domaine et que je sais que je sais intellectuellement, mais que je manque de confiance en moi, me paralyse ou m’empêche d’utiliser mon potentiel dès que je veux ou je dois passer à l’action.
  • Est-ce que je me boycotte par le « Syndrome de l’imposteur ? »
  • Quand prendre soin de moi est compliqué voire est vécu comme une corvée alors que m’occuper des autres est facile.
  • Est-ce que je suis un bon compagnon pour moi-même ?
  • Quand j’aimerais augmenter mes compétences émotionnelles et relationnelles.
  • Si j’aspire à agrandir la qualité de mes relations, qu’elles soient plus respectueuses et aimantes dans mon entourage ou au niveau familial, frères et sœurs, parents.
  • Dans mes relations, est-ce que j’impressionne au point d’intimider les autres ou bien est-ce que je me sens manipulé(e), intimidé(e) ?
  • Ai-je de la difficulté à occuper ma place, à me positionner dans la relation, à dire « Non » sans me sentir coupable ?
  • Je travaille, bois, mange ou quoi que ce soit d’autre de manière compulsive au détriment de ma santé ou d’autres aspects de ma vie ?
  • Lorsque je suis dans l’émotion (tristesse, colère, nervosité, stress), suis-je capable de choisir le comportement approprié qui me satisfait selon le contexte ?
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